ルイ・ベルトラン 「夜のガスパール」より詩三篇



 

 

原語 日本語訳 朗読・演奏動画

Ondine

........Je croyais entendre
Une vague harmonie enchanter mon sommeil,
Et près de moi s’épandre un murmure pareil
Aux chants entrecoupés d’une voix triste et tendre.
Ch. Brugnot. — Les deux Génies.

— Écoute ! — Écoute !
— C’est moi, c’est Ondine qui frôle de ces gouttes d’eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ; et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi.

Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l’air.

Écoute ! — Écoute !
— Mon père bat l’eau coassante d’une branche d’aulne verte, et mes sœurs caressent de leurs bras d’écume les fraîches îles d’herbes, de nénuphars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et barbu qui pêche à la ligne.

Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son anneau à mon doigt, pour être l’époux d’une Ondine, et de visiter avec elle son palais, pour être le roi des lacs.

Et comme je lui répondais que j’aimais une mortelle, boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire, et s’évanouit en giboulées qui ruisselèrent blanches le long de mes vitraux bleus.

オンディーヌ

.... たしかに私は眠りへと誘なう
美しい調べを聞いた
それは誰かのささやきのようでもあった
しかし、その歌はやわらかい
嘆きにも似た声に乱された
シャルル・ブルニュ「ふたつの聖霊」より

聞きなさい 聞きなさい!
わたくしの名は オンディーヌ
淡くやわらかな月の光がさす窓を
夜露となってそっと叩く
波のような衣装を身にまとって
満天の星がまたたく美しい夜と
眠りについている美しい湖を
バルコニーから見つめている
水の世界の王女です

流れ泳ぐせせらぎは水の精霊です
うねりながらつづくのは水の小径です
火と大地と空気の三つ元素をたばねて
水の流れとともに
湖の底に建てられているのが
わたくしの住む宮殿なのです

聞くのです お聞きなさい
わたくしの父上は
緑の榛木(はんのき)の枝をつかって
わずらわしく騒ぐ水を打ち静めています
妹たちは水の泡で
睡蓮やグラジオラスの咲く小島を愛撫したり
釣糸を垂らしている柳の精の老人を
からかっているのですよ

彼女は囁くような声で歌いながら
私に哀願するように言った
わたくしの指輪を受けて
夫となって湖の王として
ともに宮殿に向かいなさい、と

しかし
私は限りある命をもった人間の女性の方が
好きなのだと答えると
彼女はまたたくまに顔色を変え
恨みがましくはらはらと涙を流したかと思うと
とつぜん甲高い笑い声をあげて
水の中へと消え去った
あとは青い窓ガラスに白々と流れる水滴だけが
残っていた

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Le Gibet

Que vois-je remuer autour de ce gibet ?
Faust.

Ah ! ce que j’entends, serait-ce la bise nocturne qui glapit, ou le pendu qui pousse un soupir sur la fourche patibulaire ?

Serait-ce quelque grillon qui chante tapi dans la mousse et le lierre stérile dont par pitié se chausse le bois ?

Serait-ce quelque mouche en chasse sonnant du cor autour de ces oreilles sourdes à la fanfare des hallali ?

Serait-ce quelque escarbot qui cueille en son vol inégal un cheveu sanglant à son crâne chauve ?

Ou bien serait-ce quelque araignée qui brode une demi-aune de mousseline pour cravate à ce col étranglé ?

C’est la cloche qui tinte aux murs d’une ville, sous l’horizon, et la carcasse d’un pendu que rougit le soleil couchant.

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絞首台

なにものだ?
絞首台のまわりをうごめいているのは
「ファウスト」より

鋭く音を立てる夜の北風がきこえるような
あるいは絞首台にかけられた
首吊り人の吐息がきこえるような気がする

あれは絞首台の根元を靴のように覆う
木陰に潜んで歌うこおろぎか

もはや音も聞けぬ死者のそばで
獲物を追い詰め角笛を吹く蝿の羽音か

気まぐれのように飛びながら
死人の頭から血にまみれた髪を引き抜く
かぶと虫か

それともくくられた縄を襟飾りにしようと
ちいさなスカーフを織る蜘蛛か

地平線の彼方の城壁がみえた
あたりには鐘が鳴り響き
首吊り人の亡骸を夕陽が赤く染めた

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Scarbo

Il regarda sous le lit,
dans la cheminée,
dans le bahut ;
— personne.
Il ne put comprendre par où il s’était introduit,
par où il s’était évadé.
Hoffmann. — Contes nocturnes.

Oh ! que de fois je l’ai entendu et vu, Scarbo, lorsqu’à minuit la lune brille dans le ciel comme un écu d’argent sur une bannière d’azur semée d’abeilles d’or !

Que de fois j’ai entendu bourdonner son rire dans l’ombre de mon alcôve, et grincer son ongle sur la soie des courtines de mon lit !

Que de fois je l’ai vu descendre du plancher, pirouetter sur un pied et rouler par la chambre comme le fuseau tombé de la quenouille d’une sorcière !

Le croyais-je alors évanoui ? le nain grandissait entre la lune et moi comme le clocher d’une cathédrale gothique, un grelot d’or en branle à son bonnet pointu !

Mais bientôt son corps bleuissait, diaphane comme la cire d’une bougie, son visage blémissait comme la cire d’un lumignon, — et soudain il s’éteignait.

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スカルボ

ベッドの下から
暖炉の中から
飾り棚の上から
何かが見ていた
−しかしなにも姿はない
あれはどこから忍び込んだのか
そしてどこへ逃げたのか
ホフマン著「夜話」より

私は何度もあいつの声を聞いた
何度もあいつの姿を見た
そう、スカルボを
黄金の蜂を刺繍した紺青の旗の上に
銀の楯のように月が輝く真夜中に

私は何度もあいつの声を聞いた
あいつが部屋の小さな窪みの陰で笑う声や
絹で織られた寝具の上のカーテンをひっかく音を

私は何度もあいつの姿を見た
すばやく天井から下りて
魔女の糸巻きから零れ落ちたように
片足でくるくると回りながら
部屋中を踊りまわるのを

あいつはどこへ消えたのか
あいつが目を回したかと思いきや
尖った帽子の先で金の鈴を鳴らし
教会の大聖堂のように大きくなり
月と私の間に立ちはだかった

しかしすぐに
あいつの身体は青ざめ
顔は溶け落ちた蝋のように透きとおり
−そして突然、消えさった

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