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Bambous.
ficelle de palmier. feuille de cryptomérie.
Dimensions : 430 x 175cm.
Installation réalisée
au Japon, à
Utsunoya,
auprès
du sentier nommé
Tsuta
no hosomichi
(sentier de lierre).
Une région
montagneuse du Japon où
se trouve la route nationale numéro
1,dans le département
Shizuoka.
Cinq tunnels ont été
construits au même
endroit pour désengorger
cette route entraînant
l'exproriation et la destruction
de plusieurs bambouseraies.
(IMAGE−1992
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Des sentiers parcouraient
ces bambouseraies. Ils se modifiaient
selon les époques
et les besoins des gens. De nombreux
poètes,
peintres et des écrivains
ont évoqué
la difficulté
pour les parcourir
leur mais aussi leur poésie
(par exemple : Un récit
d'Ise-Monogatari, au début
de l'époque
Heian, IXe siécle).Aujourd'hui,
des amoureux nostalgiques de ce temps
se proménent
sur ces sentiers isolés
pour tenter d'en retrouver les saveurs
oubliées.
Dans le même
temps ils entretiennent leur existence
et prolongent leur histoire.
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Dôme,
installé
au départ
du sentier qui s'appelle Tsuta
no Hosomichi. Il conserve
la poésie
de cette époque
où l'on
se déplaçait
à
pied. Bordé
de lierre et très
retiré
il serpente au sein
d'une bambouseraie encaissée
dans un val oùle
soleil peine à
toucher le sol, créant
une ambiance lumineuse singulière.
Régulièement,
il faut éclaircir
la bambouseraie pour faciliter la
pénétration
du soleil et favoriser la croissance
des végétaux.
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La forme de Dôme
rappelle la silhouette des tunnels
et pointe l'idée
d'une traversée
de lumière.
La structure du bambou est creuse
et rappelle aussi l'idée
du tunnel. Dôme
est constitué
de 900 segments de bambou empilés.
Chaque segment de bambou comporte
une cloison interne, fine et parfois
percée
d'un trou pour les empilements les
plus bas.
Le sol est formé
de tuiles de bambou déposées
par les visiteurs ; ils ont porté
les inscriptions de leur choix sur
l'envers de chacune d'elles.
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La lumière
captée
à l'extérieur
se reflète
à l'intérieur
de chaque tronçon
de bambou, transposant les images
du ciel, de la forêt
ou de la montagne à
la manière
d'un sténopé
lorsque la cloison
interne du bambou est percée.
Par endroit, le soleil
vient frapper le sol.
Un mouvement extérieur
- des bambous qui s'agitent sous l'effet
du vent ou des promeneurs qui passent
– se
répercute
par un large mouvement lumineux à
l'intérieur
; chacun des tubes fonctionnant comme
un capteur qui reflète
une part du rayonnement reçu.
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Texte
: Christophe Le François |
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PHOTO
©2008 Okushima |
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